Ces deux événements avaient soulevé, en plein Festival de Cannes, au-delà de l’émotion et de la consternation, une véritable interrogation.
Comment ces deux gamins pouvaient ils retourner à une misère certaine alors qu’ils avaient été les principaux artisans de la réussite mondiale d’un film récompensé par 8 oscars ?
Certes une bourse leur avait été octroyée pour poursuivre des études, mais tous s’accordent à dire que cela n’était en rien suffisant, loin de là…
Effet de l’empathie provoquée par la détresse des enfants ? Prise de conscience – tardive – de la société de production ? Crainte que le film ne souffre d’une triste publicité ? Peu importe.
Il y a quelques jours, le réalisateur Danny Boyle, accompagné du producteur Christian Colson, s’est rendu à Bombay pour tenter de trouver une solution.
La bonne nouvelle a fait l’objet d’une dépêche AFP, preuve en est de l’importance du sujet. «Nous avons acheté une nouvelle maison pour Azharuddin et les derniers détails sont en train d’être réglés pour celle de Rubina Ali» a indiqué S.Parasuraman, directeur de Jai Ho.
Ce fonds, créé à l’origine pour veiller au suivi de leur éducation, semble aujourd’hui prendre en charge de nouvelles responsabilités.
Même s’il arrive un peu tard, ce geste, s’il est suivi d’effet, aura pour mérite de mettre ces enfants à l’abri.
Un toit pour eux et leurs familles, un accès à une éducation sérieuse, il n’y a là rien d’extravagant à l’échelle du monde occidental.
Pour ces gamins de Bombay, qui ont montré au monde leur réalité, leur «vérité» comme le disait Isabelle Huppert, il ne s’agit pas de gagner 20 millions de roupies à un jeu télévisé.
Du tapis rouge de la Cérémonie des Oscars d’Hollywood à celui du festival de Cannes qui s’est ouvert sur les images du petit Azhar, imaginons que Slumdog Millionaire ne soit pas qu’une fiction.Et si, pour une fois, la magie du cinéma opérait et permettait à Jamal et Latika de devenir une réalité …
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