« Relativement» car la nouvelle est tombée il y a quelques jours quand j’ai appris que le Zoo qu’abritait le Cap depuis plus d’un demi-siècle allait être fermé dans les jours à venir.
Je précise que je n’ai aucune passion particulière pour les animaux en captivité et que bon nombre de ces établissements m’angoisseraient plutôt. Mais ce parc zoologique fait exception en la matière. Il a, entre autres particularités, celle de recueillir les animaux victimes de maltraitances, que ce soit dans d’autres zoos ou des cirques qui ne méritent pas de les conserver, car ce zoo est un asile. D’autre part, depuis des dizaines d’années, petits et grands se régalent des balades parmi les quelques 500 bêtes présentes. Des naissances s’y sont déroulées, preuve que le climat y est propice au bien-être des animaux. Pour ceux qui le connaissent, il suffit de compter les véhicules stationnés aux abords de l’entrée, et parfois même loin faute de place suffisante, pour mesurer l’intérêt que suscite cet endroit extraordinaire. Promenade du dimanche pour les autochtones, passage obligé des vacances dans le coin (si, si, je sais de quoi je parle), abri ultime pour animaux en péril, outil pédagogique, autant de raisons de justifier son existence au beau milieu de la presqu’ile.
Fermer ce zoo, pourquoi ? Simplement pour laisser la place à un centre de thalassothérapie de luxe. En effet, un millionnaire londonien a racheté le zoo à la société qui l’exploitait. Il semble que, dans un premier temps, il l’ait conservé quelques mois mais qu’aujourd’hui il faille laisser la place à un nouvel hôtel de luxe. Encore un…
Un appel d’offre animalier a été lancé pour que les pensionnaires du zoo soient relogés, mais le délai est court et il convient de s’interroger sur leur avenir. Là encore, il y a urgence.
Ce billet est certes moins léger qu’à l’accoutumée, mais la fermeture du Parc zoologique de Saint Jean Cap Ferrat me touche, pour le sort des animaux évidemment mais sans doute aussi pour le nombre conséquent de visites que j’y ai effectuées dès mon plus jeune âge, puis avec mes propres petits. Je ne suis pas la seule dans ce cas : des pétitions sont lancées, virtuelles ou «à l’ancienne» dans une tentative de sauvetage désespérée. Mais au fond, n’est-ce pas déjà trop tard ?
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