Têtue jusqu’au bout (si, si, j’assume) je me dirige vers les Confessions d’une accro du shopping. Changement de registre radical me direz-vous. Mais après les pseudo-tourments d’Amanda Sthers, un film léger va me remettre de ma déception. Que ceux qui espéraient une comédie à mi-chemin entre le Diable s’habille en Prada et les tribulations de Carrie Bradshaw dans Sex and the city lèvent le doigt. Abandonnez tout espoir et rebroussez chemin. N’est pas Sarah Jessica Parker qui veut. Entre agitation frénétique et gloussements perpétuels, Isla Fischer agace à vitesse supersonique. Ce qui a pour effet de me faire quitter la salle au bout de 30mn de torture. Sauvée !
Le lendemain, sur les conseils d’un cinéphile averti, nous nous tournons vers Etreintes brisées, dernier Almodovar présenté à Cannes. 2h07 de vrai cinéma. Pénélope Cruz est parfaite en incarnation, assumée et revendiquée, d’Audrey Hepburn. Une femme, deux hommes, un film. L’actrice, compagne du producteur, le quitte pour le réalisateur : schéma classique. Mais l’enjeu véritable de cette passion à trois voix est bien le film en cours de tournage, personnage à part entière. Déclencheur du drame et arme de vengeance absolue. Almodovar raconte, encore, une très belle histoire.
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