Le printemps commence, enfin. Il est temps de remiser manteaux et bonnets, pulls et chaussettes en laine épaisse (quoique la prudence conseillerait de les conserver à portée de main, on ne sait jamais par les temps qui courent). Les précieuses tenues spéciales Sibérie font ainsi l’objet d’une dernière inspection avant leurs vacances bien méritées. Et là, c’est le drame. Invariablement, car c’est le cas tous les ans, on retrouve THE tache. Celle qui est passée inaperçue, celle que l’on croyait avoir vaincue à grand renfort de poudre qui oxy-actionne, de lingette über-extra-super-absorbante, de spray double effet pré-lavage qui détache « pendant » + évite le come-back de substances non-autorisées « après », de gel liquide spécial basse température ou de capsules « à action ciblée », de lessive bio linge-friendly. Pour ces dernières, repensons à la méthode visionnaire de Coluche qui n’hésitait pas à préconiser le fameux « noeud dans le torchon autour de la tache » histoire de vérifier que le produit utilisé remplissait bien son office. Ainsi, le grande nettoyage de printemps nécessite l’acquisition d’une masse considérable d’armes de destruction massive.
Second fléau, la javel. Nous avons récemment, avec miss Méca’, cherché il y a peu la meilleure méthode de récupération de la chemise qui nous nargue avec sa blanche auréole. La teindre ? Apparemment la seule solution pour espérer la porter un jour. Mais cet exercice reste périlleux et sans garantie de résultat. Quoique, « foutue pour foutue », autant essayer. Ne cherchons pas comment l’eau de Javel s’est jetée spontanément sur l’avant bras de la chemise de Monsieur ; aucune réponse satisfaisante n’ayant été apportée sauf un timide « mais chérie, je voulais juste essayer d’éviter que ça laisse des traces. C’était pour te faciliter le travail ». Messieurs (car oui, il s’agit là d’un réflexe souvent masculin), s’il vous plait, ne vous lancez pas dans des expériences scientifiquement et lessiviellement approximatives. Transformer la tache en trou dans le tissu n’est pas une solution efficace, c’est prouvé.
Troisième plaie : le vêtement qui déteint. O joie de la chaussette bleue marine qui a égayé 7kg le linge plus blanc que blanc (ou supposé l’être) d’une légère ombre couleur azur. Y a plus qu’à tout relaver en espérant « ravoir » le tout. Il est évident que cette mésaventure ne saurait arriver aux heureux utilisateurs de la fameuse lingette anti-bavure évoquée plus haut.
Bref, voilà à quoi s’attendre au moment de la transhumance des vêtements d’hiver vers leur quarter d’été. Encore quelques essais de récupération des causes désespérées. Au lieu de Sainte Rita, évoquons la Mère Denis.
1 Comment
même pas vrai l’eau de javel ne fait pas de trous ….