Chaque retour de vacances réserve sa petite surprise. De la fuite d’eau qui transforme le salon en pédiluve à la plante verte qui s’est desséchée façon foin (because oubli de confier la clef à la gentille voisine) en passant par la boite à lettres dégoulinante de courrier, pubs et autres magazines dont on a pas pensé à suspendre l’abonnement (pour le courrier, cf le problème de la clef à la voisine…).
Cette année, la nouveauté était eu rendez vous, sous la forme d’un recommandé avec accusé de réception (le modèle de luxe) à chercher à la Poste. Bizarre, point de renouvellement de carte de crédit en attente et a priori pas de mise en demeure de payer l’électricité ou le téléphone (le prélèvement automatique a été conçu pour les blondes, nous le valons bien). Je mandate une bonne âme pour récupérer le pli au guichet, les horaires d’ouverture de ce dernier étant, évidemment, les mêmes que les miens…
Première surprise : appel de mon vaguemestre « dis donc, l’enveloppe elle vient du Tribunal d’instance, ça te dit kek chose ? ». Damned, kezako que ce bazar ? « Ben ouvre », « ben non, c’est ton enveloppe », « ben si j’voudrais savoir », « ben non », « ben si », « ben non »… 10 mn ne négo téléphonique plus tard, je jette l’éponge et le combiné : « Ok on verra ce soir ». Entre temps je cherche mais non, rien ne vient. Quand même un recommandé épais comme un brouillard écossais… Serais je convoquée comme jury pour la prochaine session du tribunal ? Arrête de délirer Pénélope, on n’est pas chez Perry Mason…
Seconde surprise quelques heures plus tard : le titre de la lettre « Notification d’ordonnance pénale ». Aarglll ! Enfer et téléportation, v’la aut’chose… Je poursuis la lecture (après m’être assise, on ne sait jamais) en diagonale « prévenue d’avoir sur le territoire national commis l’infraction suivante (bon, c’est pas criminel, c’est déjà moins pire)…. ORDONNANCE PENALE (en gros et en majuscule siouplait)… réquisitions du Ministère Public… greffier en chef… RELAXONS des fins de la poursuite… » Devant le RELAXONS, effectivement je me relaxe. Je reprends par le début pour trouver ce qui m’avait échappé, à savoir le pourquoi du comment des fois que j’aurais frisé perpète. Ayé, écrit en tout petit je repère « stationnement irrégulier en zone stationnement payant, non paiement de la redevance ». C’était donc ça, eurêka, tilt, dring : ça me revient illico. Une sombre histoire de ticket pas visible qui m’avait valu une prune façon Marie Pervenche (ok, les moins de 40 ans, ça ne vous dit rien les tribulations de Danièle Evenou en tailleur bleu-gris EDF délavé d’origine soi disant couleur pervenche : au fait, filez moi le 06 du styliste, une horreur pareille y a pas prescription, même des années plus tard) et pour laquelle j’avais, au mois de mars renvoyé le talon du PV assorti dudit ticket. Est également indiqué le détail des condamnations : « Amende 0,00€, FGA 0,00€, Droit fixe 0,00€ pour un total de 0,00€ » ainsi que l’adresse du Comptable du Trésor, « seul habilité à recevoir le paiement ». Paraît que les tribunaux sont engorgés qu’ils disaient…
PS je me demande s’il ne s’agirait pas d’une sombre affaire de vengeance rapport à un post de mars 2011 qui vantait les vertus de l’appli Stop Pervenche : appli communautaire qui invite pourtant à indiquer la présence de nos bienaimée(e) contractuel(le)s afin de leur réserver le meilleur accueil. Je creuse cette nouvelle théorie du complot et je vous dis quoi 😉