En cinéphage assumée, je ne peux passer un week-end sans – au moins – une séance de cinéma. C’est au hasard d’une bande-annonce, aperçue entre une publicité pour un soda nouvellement light et celle d’un forfait de téléphonie mobile qui promet de « shaker sa life », que j’ai découvert Mariage de rêve.
Un titre quelque peu romantico-gnangnan, un extrait qui nous promet une Kristin Scott-Thomas dans un rôle de mégère peu apprivoisée, le programme est séduisant.
Le pitch : l’héritier d’une vieille famille anglaise se prend de passion pour une aventurière américaine, pilote au Grand Prix de Monaco, avant de l’épouser et de la ramener au cottage familial.
On n’évite pas les clichés des acidités verbales entre bru et belle mère, les hésitations du rejeton John Whittaker fils, les gloussements horripilants des cadettes, partagées entre admiration pour la magnifique Jessica Biel et jalousie consommée. Il ne manque aucun des ingrédients attendus dans une comédie à l’anglaise. Oui mais…
Au milieu de ce microcosme féminin, survit péniblement un personnage qui semble perdu dans sa propre famille. Colin Firth (compagnon courageux de Bridget Jones, amoureux de Meryl Streep dans Mamma Mia ou encore père éploré dans Un été italien), beau père de « celle par qui le scandale arrive », supporte avec héroïsme les crises d’hystérie en tous genres.
Deux scènes, très différentes, justifient à elles seules d’aller voir le film.
Soucieuse de se faire accepter par la bonne société, Larita accepte de se joindre à la chasse à courre annuelle organisée par la famille. Au milieu de la meute et des chevaux, elle surgit sur un équipage aussi rapide qu’inefficace pour attraper le gibier. Je n’en dirai pas plus, la scène est jubilatoire…
Enfin, comme chaque année, un bal est donné à Noël mais cette fois pour donner le change quant à la ruine qui guette et que personne ne doit soupçonner (conventions quand vous nous gouvernez…). Larita, rejetée par son époux qui se dit qu’après tout l’amie d’enfance fortunée aurait sans doute été une meilleure option, entre dans la salle de bal, pour l’occasion transformée en fosse aux lions. Elle ne doit son salut qu’à l’intervention de Mr Whittaker père avec qui elle danse un tango simplement sublime.
La fin est elle aussi sans surprise mais qu’importe.
Jessica Biel est divine, Kristin Scott-Thomas parfaite et Colin Firth séducteur à souhait.
La bande originale est légère et propose des reprises surprenantes dont Sex bomb de Tom Jones, tout à fait décalée.
Pourquoi se priver d’un bon moment de cinéma ?