Dimanche, 11h. Plantée devant l’entrée du cinéma, je scrute les affichettes histoire de trouver le programme du jour. Ben oui, au lieu de choisir « avant » ce que je vais aller voir, j’expérimente ces derniers temps le choix de dernière minute. En quelques jours, j’ai vu Les marches du pouvoir (Georgichou et Ryan), l’Exercice de l’Etat (et le toujours génialissime Michel Blanc en haut fonctionnaire qui a le service de l’Etat chevillé au corps), Drive (et re-Ryyyyyan), The Artist ou encore Intouchables… J’opte pour un bon polar à la sauce Olivier Marchal. Sauce qui s’annonce épicée, si je repense à 36 quai des orfèvres ou encore à MR 73.
Le pitch : Un ancien caïd paraît il repenti se voit contraint de revenir à ses bonnes mauvaises habitudes au retour d’un vieil ami (qui ne lui veut pas que du bien). L’histoire est inspirée de la vie d’Edmond Vidal, à la tête d’un gang de braqueurs qui a officié dans les années 70′. Le casting est alléchant : Gérard Lanvin en patriarche, Tcheky Karyo (le frère d’armes qui fait son come back), Patrick Catalifo (le flic nostalgique de l’époque où les truands obéissaient à un vrai code d’honneur), Lionel Astier, François Levantal, sans oublier Valeria Cavalli.
Je parlais de sauce épicée et n’ai pas été déçue… Agrémenté d’un doigt de Mesrine, une pincée du Parrain, quelques grammes du Grand pardon, Olivier Marchal, plus que jamais maître incontesté du polar à la française nous sert une merveille. De l’hémoglobine il y a et on mesure rapidement le pourquoi du comment du -12 ans. Car oui, il faut avoir le coeur bien accroché devant les interrogatoires et les règlements de compte en famille (un tuyau : pendant les parties de pétanque familiale, évitez les sujets qui fâchent, Obut est fournisseur officiel d’objet contondant à haut pouvoir esquintant). De la même manière, apprenez qu’une carte de crédit ne sert pas qu’à régler ses achats courants ou à tracer une ligne de coke (comme le fait un des lascars) mais peut devenir aussi tranchante qu’une lame de rasoir histoire de sectionner rapidement mais pas proprement une carotide. Edmond Vidal (dit Momon) et son gang n’ont pas de sang sur les mains, du moins pour les braquages qui leur ont été attribués… L’autorité du patriarche est à respecter et les inconséquents qui s’avisent de penser le contraire sont vite fait remis dans le droit chemin. Mais, en parallèle, les amis sont fidèles, la famille est protégée quoi qu’il en coûte et la promesse doit être tenue (surtout celle faite à l’épouse qui supporte, accompagne, comprend et même a fait de la prison par amour). Oui ce sont des malfrats, mais oui on les trouverait presque sympathiques. En tous cas, mieux vaut rester en bon terme…
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