Vous l’aurez sans doute remarqué, mon week-end fashionistique à Milan m’a fait forte impression. Si, si, bien obligée d’avouer.
Premier choc milanais : deux défilés sublimes, différents certes mais tout aussi exceptionnels l’un que l’autre. On peut être fan de mode (ah, les jumeaux…), dénicheuse de tendances, abonnée à tous les magazines (papier ou web) du monde, quand on vit son premier défilé, on se sent comme Sheila qui chantait à la gloire de sa première surprise party ! Alors deux ! Imaginez le trauma…
La Fashion Week à l’italienne, ou la Milano Moda Donna, c’est Naomi, Claudia et Eva qui déclenchent une émeute en sortant d’un restaurant ou encore le quadrilatère d’or, (via della Spiga, via Monte Napoleone, via San Andrea et via Manzoni ) qui regroupe les plus grandes maisons de couture dont Dolce & Gabbana, Gucci, Gianfranco Ferre, Marni, Tom Ford, Ralph Lauren sans oublier toutes les autres…
Question tourisme, mention au Duomo, le « hérisson de marbre », une des plus grandes cathédrales de la chrétienté et, évidemment, la galerie Vittorio Emmanuele II qui abrite la boutique historique Prada. Un bémol cependant, cette magnifique galerie, qui accueille le Gucci caffe, Borsalino ou encore Tod’s, est envahie par un Mc Do oversize, comme quoi le mauvais goût made in Italy existe, hélas…
Milan, c’est aussi le foot. Ben oui, depuis le syndrome Coupe du Monde 1998, les filles ont le droit de dire qu’elles s’y connaissent en penalty ou en couleur de carton (pas seulement à chaussures ou à chapeau) sans risquer de commentaire acerbe. Merci Zizou, Laurent, Fabien, Lilian. Un bon match oui, mais quand c’est en live (si j’ose dire) dans un stade, là je vote pour, subito presto !
Mais Milan, c’est encore autre chose. Songez : pas moins de deux clubs pour la même ville et quels clubs !
L’Inter, 1er du championnat et fief de Matteo Materazzi, et le Milan AC (avec son président « historique » Silvio Berlusconi, tout un programme…) qui « culmine » à la 12ème place malgré la présence de Ronadinho. Un jour de derby milanais, nul doute que l’ambiance doit être électrique.
Notons cependant que ce doublé n’est pas une spécialité milanaise et que Rome pratique également l’exercice entre la Lazio et l’AS Roma.
Enfin n’oublions pas les plaisirs du palais. Un véritable risotto traditionnel milanais, au safran avec une pointe de parmesan, s’impose. En cas de petit creux (bien qu’après un risotto, c’est rare), le panettone reste une solution. Mais la merveille aux marrons glacées aperçue à la pâtisserie Sant Ambroeus va être difficile à détrôner !
Bref, Milan n’est certainement pas la plus belle ville d’Italie, mais elle a des charmes certains qu’il serait dommage d’ignorer. Un petit regret cependant, ne pas avoir été à la Scala. Qu’à cela ne tienne, ce sera l’occasion d’y retourner pour voir la Traviata.