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Noël

La vie...

Bye bye sapin

L’heure de la galette a sonné et avec elle le glas du sapin qui trône dans le salon depuis quelques semaines. C’est là que les choses se compliquent. Souvenons nous : 2009, jet (interdit) par la fenêtre et abandon nocturne (tout aussi interdit) ; 2010, free fight avec le préposé à la benne « déchets verts », esquive, dépose et fuite. Après ces expériences extrêmes, le débarrassage du sapin millésime 2011 a été l’occasion d’une procédure « politiquement correcte ». Oui, bon, ne froncez pas les sourcils, rassurez vous, cela restera expérimental, because au final beaucoup moins drôle…

Les minis m’avaient convaincue de l’acquisition d’un sacasapin (« mais si maman, c’est pratique et ça aide une association »). Il faut reconnaître le gabarit du sac (suffisamment énorme pour s’y cacher à plusieurs) et ainsi éviter une décoration « épines friendly » des parties communes. L’emballage a été méthodique et la descente des trois étages (sans ascenseur) sans encombre. Avouons que c’est la première fois qu’un sapin empruntait la voie normale pour son évacuation, ça nous a fait tout drôle. L’insertion dans le coffre s’est également bien passée et point de résine à l’arrivée. Histoire de varier les plaisirs, nous avons changé de lieu de largage. Cette fois, un joyeux préposé nous accueillies avec le sourire, a proposé de nous orienter vers la benne libre et nous a remerciées pour ce geste citoyen. Pfiou, nous avons cherché la caméra cachée mais non, rien de tel. Tout s’est (presque trop) bien passé. Nous nous sommes retrouvées sans sapin certes, mais privées de la séquence fun qui accompagne généralement l’expédition. De là à dire que l’an prochain nous repasserons aux pratiques transgressives, il n’y a qu’un pas 😉

 

Gourmandises

Etape gourmande : la pâtisserie Koenig

Marché de Noël, week end 2. La semaine dernière, j’ai égratigné (et non, rien de rien, à ce sujet je ne regrette rien) les trop nombreux commerçants « hors sujet ». Aujourd’hui, parlons d’une étape gourmande, et pour le coup authentique, des adresses strasbourgeoises à ne manquer sous aucune prétexte. Nous avons déjà parlé des bredele (les petites gâteaux fabriqués spécialement pour les fêtes de Noël). N’ayant pas encore commencé la production maison (oui oui, je m’y mets, ne vous inquiétez pas, il y en aura pour tout le monde), je me suis rendue à la pâtisserie Koenig, mon fournisseur officiel de douceurs.
Depuis près de 40 ans, la maison excelle en langhopf, kougelhopf, viennoiseries, tranches au kirsch (miam), pommes de terre (le plaisir des minis moi) et autres macarons, pièces montées… Le midi, on peut aussi y déjeuner et je recommande la bouchée à la reine (sans oublier le plat du jour qui vaut le déplacement).
Non, votre Lady Penny ne se lance pas dans le billet sponsorisé, il ne l’est pas et c’est par pur plaisir que je livre ce coup de coeur gourmand. La pâtisserie (qui a récemment subi un lifting réussi car non hollywoodien) et le petit chalet du Christkindelsmärik sont à votre disposition pour vérifier mes dires. A vos marques, prêts, goûtez !

Un grand merci à Annabelle pour les photos 😉

La vie...

Christkindelsmärik, le retour

Vendredi 25 novembre. L’inoxydable (et fort coûteux) Michel Drucker donne le coup d’envoi du marché de Noël strasbourgeois, le Christkindelsmärik. Depuis 1570, il est LA référence. Petits gâteaux, vin chaud, boules et décorations typiques : tout y est réuni pour avancer dans les préparatifs du réveillon. L’an dernier, dans un souci de retour aux valeurs initiales, le mot d’ordre avait été donné de bannir ce qui n’était pas estampillé Elsass touch’, dont les churros (ces délicieux et hyper caloriques beignets espagnols). Exit les churros donc. Qu’on se rassure, la crêpe (bretonne) et la gaufre (liégeoise) ont toujours droit de cité, ouf.
Née à Strasbourg, je pratique le Christkindelsmärik depuis bien longtemps (bon pas si longtemps que ça, n’exagérez rien) et les minis moi m’accompagnent désormais. Notre première incursion d’aujourd’hui a été placée sous le signe de la traque aux petits chalets « pseudo Elsass » et nous n’avons pas été déçues. Entre bestioles en fausse moumoute véritable, super décos made in jsépasoù  ou encore trouvables sans doute l’été sur les plages de Palavas les flots, le choix est vaste. Non qu’il soit déplaisant (affaires de goût) mais sévèrement hors sujet.
Je ne dis pas que le Christkindelsmärik a perdu tout son sens, mais quitte à faire le ménage, il s’agirait de le faire en profondeur. En attendant, rendez nous les churros !

La vie...

Sapin’rlipopette !

L'Epiphanie, c'est comme Capri c'est fini. Prête à tout pour tenir mes bonnes résolutions millésime 2011, le sort de feu le sapin de Noël m'a donné de quoi bien commencer. L'an dernier, j'avais honteusement profité de la nuit pour l'abandonner lâchement au pied d'une église proche. Pourquoi la nuit ? Pour esquiver les caméras de vidéo surveillance de ma bien aimée commune et éviter une verbalisation qui s'annonçait onéreuse (entre 150 et 350€ tout de même). Vilaine contrevenante que j'étais… La honte m'avait taraudée toute l'année et je m'étais promis de ne plus recommencer. La résolution citoyenne et éco-friendly pouvait se mettre en marche. J'avais appris, trop tard, qu'une association recueillait les sapins en fin de vie sur une place proche et ce jusqu'à la veille 18H. Précisons que l'info était passée dans le canard local dont il semble que la lecture soit considérée comme obligatoire par nos édiles qui, au passage, n'ont pris la peine, ni d'organiser le ramassage, ni de communiquer sur des solutions alternatives à l'expédition vers la déchèterie la plus proche…

Donc : opération démontage du sujet avec les minis, puis enfouissage dans la voiture (qui a tout d'une grande), puis expédition vers la déchèterie la plus proche pour acheminage prévu vers une filière d’évacuation pour les déchets végétaux. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions comme je n'allais pas tarder à m'en apercevoir. Un individu à la mine patibulaire charmant employé des services municipaux accueille les véhicules à l'entrée de la zone de largage. Il pleut. Je le vois se précipiter. "Quel empressement !" me dis je. Il me hurle : "Hé ho, reculez, c'est pas la peine d'attendre, y a plus de place". Je baisse la vitre et hasarde "ben m'sieur, voui y a la queue mais je voudrais juste déposer mon pov' sapin là bas, dans la benne verte, siouplait". Il rebraille : "Mais vous voyez bien que la benne elle déborde, on peut pas en rajouter, la broyeuse est en panne depuis plusieurs jours. Allez à la déchèterie rue machin, z'auront plus de place qu'ici, quoique j'en sais rien mais ici c'est plein alors stop. Tout le monde a décidé de venir aujourd'hui, vous vous rendez pas compte…". J'ai bien envie de lui dire que c'est pas en juillet qu'on se debarrasse d'un arbre de Noël mais je suis d'une nature prudente donc silence. Entre temps je vois passer des courageux qui portent des sapins jusqu'à ladite benne et qui essuient des regards haineux du môssieur à l'entrée. Il me jette un oeil torve et je préfère battre en retraite. Du moins en apparence… Je me gare sur le trottoir d'en face, extirpe le résineux qui a généreusement résiné dans le coffre de la voiture pendant cette passionnante conversation et retourne vers le secteur vert. (Je fais le grand tour, profitant de ce que Cerbère fait la leçon à un autre malheureux candidat à la porte des Enfers des déchets). Ni vue ni connue je bazarde Sapinus et quitte les lieux discrètement (on ne sait jamais) pendant que les GE (gentils employés) tentent de refouler les très très vilains abandonneurs de sapin. 

A vouloir ne pas être hors la loi, j'ai subi les foudres du gardien chef. Loin de moi l'idée de critiquer tout préposé qui tente d'optimiser son travail, mais à enguirlander généreusement le contribuable qui veut bien faire, on l'engage à ne pas reconduire l'expérience. Donc, l'an prochain, ce sera tenue camouflée et dépose du sapin devant la première poubelle venue. Non mais…

La vie...

Douceurs de Noël

Dans la famille traditions, je demande la grand-mère. Nous sommes à J-12, les sapins s’installent dans les maisons, la neige fait la fortune des enfants et des monteurs de pneus, ainsi que le désespoir des maladroites de mon espèce. Mais au milieu de tout cela, il y a les bredele. Ces petits biscuits alsaciens dont la confection occupe mercredis après-midi et week-ends de décembre avec les minis moi. Une tradition dont les recettes se transmettent sous le sceau du plus grand secret de génération en génération et dont les sujets portent des noms imprononçables, ou presque : Butterbredele, Anisbredele, Schwowebredele ou encore Spritzgebackenes… Des appellations a priori barbares pour des douceurs irrésistibles.

Alors comme nous sommes ici en petit comité et que personne ne répétera rien (je vous fais confiance), voici la recette des Spritzgebackenes (celle de Môman siouplait), à consommer sans modération : 300g de beurre, 250g de sucre, 2 sachets de sucre vanillé, 200g d’amandes râpées, 1 oeuf, 250g de farine, 250g de fécule. Un hachoir ou une poche à douille cannelée (attention aux biscotos). Travailler le beurre, le sucre, l’oeuf puis le sucre vanillé et les amandes. Ajouter farine et fécule. Passer au hachoir pour former des S sur une plaque de cuisson couvert de papier sulfurisé. Cuire à feu moyen 10mn. Les essayer, c’est les adopter !

La vie...

Requiem pour un sapin

On peut penser que les fêtes de fin d’année se terminent par le réveillon de la Saint Sylvestre. La logique implacable de la sémantique alliée à celle du calendrier tendrait à confirmer cette notion. Il faut cependant nuancer le propos. Fin des festivités, oui. Mais il reste à régler les dégâts collatéraux…

Certains parcs municipaux proposent de les déposer pour les recycler en pseudo compost naturel. On peut aussi, moyennant un outillage validé par l’ONF, soigneusement débiter l’arbre et le transporter dans des sacs vers une accueillante déchetterie. Pour ce qui est de procéder à l’évacuation définitive, j’ose conseiller une pratique peu conventionnelle mais efficace, validée par de nombreuses années de pratique. Plutôt que de transformer les couloirs de l’immeuble en une pinède digne de la presqu’île de Gien, la méthode Lady P. consiste à balancer le sapin par la fenêtre. Nooon, ne faites pas de gros yeux du genre «ça y est, elle cherche à embrocher ses voisins». Il convient évidemment de s’assurer de la participation d’un complice (merci Enzo !), histoire de sécuriser le périmètre, récupérer l’OVNI au vol et le déposer près d’un «point de ramassage». Je précise cependant qu’évidemment cette méthode est totalement interdite et ne peut être pratiquée que nuitamment. Mais nous sommes entre nous, personne ne dira rien

Vous aurez sans doute compris que l’opération s’est déroulée sans encombre ce week end et je peux désormais commencer à réfléchir à la meilleure méthode pour cacher des œufs de Pâques en appartement.

Si les préparatifs prennent des heures, jours voir semaines dans la joie et la bonne humeur (il faut bien ça pour décorer les maisons, habiller les sapins, préparer les cadeaux, gaver les oies et plumer les chapons), il ne faut pas oublier le temps de démontage. La fête est finie, les cousins de province ont retrouvé leurs pénates, l’école a repris, les soldes (aargh !!!) commencent et on essaie de tenir la longue liste des bonnes résolutions.

Question gastronomie, la galette a achevé les effets du régime vainement entrepris en prévision des repas pantagruéliens. Frangipane, pommes, chocolat, pistache-griottes (goûtée cette année, une tuerie…), brioche, autant de raisons de se fâcher définitivement avec le pèse-personne. Mais l’invité spécial des festivités, celui qui cristallise toute l’attention doit désormais laisser sa place. Et c’est là que se pose l’ultime et plus que jamais épineuse question de l’avenir du sapin.

La vie...

Christmas time

J-8 avant le passage de l’homme en rouge. Il était plus que temps de penser sérieusement au sapin. Naturel ou artificiel ? Grand, moyen ou petit ? Epicéa ou Nordmann ?
Autant d’épineuses questions auxquelles nous nous sommes empressées de répondre. Au final, le sujet mesure environ 1,80m et provient des Vosges du Nord. Le parfum de la résine étant incomparable, nous nous sommes, comme d’habitude, jetées sur un sapin véritable. Certes, il aura fallu sacrifier un arbre mais le sapin en plastique authentique ne nous a pas encore convaincues. Les mini-moi ont participé au vote. Le choix était unanime.

Je passerai sous silence l’épopée de la traversée de la ville, flanquée d’un arbre dont l’aérodynamisme peut se confondre avec celui d’un fer à repasser. Trois étages (par l’escalier siouplait) et un pied « de compétition » plus loin, nous voilà armées de boules, guirlandes, bonshommes et autres bougies. L’occasion de rappeler aux miss comment et pourquoi ce sapin pour Noël.

Certes, Noël célèbre une naissance mais le sapin n’a, au départ, rien à voir avec la religion. Tradition païenne par excellence, elle a été embrassée par les chrétiens, notamment par les protestants dès le 16ème siècle. Le sapin, persistant malgré les mois d’hiver est interprété «comme la vie qui ne meurt pas » ainsi que l’indiquait Jean Paul II en 2004. Quand paganisme et religion parviennent à faire bon ménage.

En tous cas, le sapin ne se contente pas de se voir apprécié par de nombreux adeptes. Il génère également un concours à celui qui aura le plus-super-grand-mega-big-over-sized sapin. Au top, celui du Rockfeller Center de New-York (qui remporte le titre chaque année) devant celui de Strasbourg que j’évoquais il y a quelques jours. Une médaille d’argent bien méritée.

En ce qui nous concerne, l’affaire est dans la hotte, nous sommes prêtes.