Samedi 4 juillet, j’ai rendez-vous avec Andy. Nous devons nous retrouver au Grand Palais où il expose son Grand Monde. Je m’attends à croiser Marylin ou Jackie. Il paraît que Sigmund sera là aussi, accompagné des Marx Brothers. Rien que du beau monde.
Nous ne sommes pas nombreux, est-ce parce que Paris se vide début juillet, que l’expo s’achève dans une semaine, ou que je suis la dernière à ne pas avoir fait la visite ?
Des portraits, encore des portraits, toujours des portraits. Le maître est entré en portraits comme on entre en religion. Le but : « Tous mes portraits doivent avoir le même format, pour qu’ils tiennent tous ensemble et finissent par former un seul tableau intitulé Portrait de la société ».
C’est ainsi que les icônes telles Marylin, Elisabeth Taylor, Debbie Harry, Brigitte Bardot, Lana Turner côtoient les Thirteen Most Wanted Men (une série de photos anthropométriques de criminels recherchés).
Un monumental portrait de Mao trône à l’entrée d’une salle. L’acrylique et encre sérigraphique est certes une technique parfaitement maîtrisée par Warhol, mais sur un format de plus de 4x3m elle est encore plus impressionnante. Je remercie au passage l’experte visiteuse qui a eu la gentillesse de nous éclairer longuement sur les secrets de la technique employée. Preuve en est que l’art est propice aux rencontres et aux échanges.
Les tableaux de Warhol font partie des références communes. Sans être fan, chacun les reconnaît aisément. Gabrielle Solis dans Desperate Housewives, a son portrait warholien dans l’escalier de sa maison de Fairview. La maison de porcelaine Rosenthal décline une série complète de pièces d’arts de la table reprenant les modèles d’Andy Warhol.
Il est possible aujourd’hui de faire réaliser une toile « à la manière de… » pour une somme raisonnable. Lors de la visite, il est indiqué que les portraits du maître (taille 40 pouces x 40 pouces) étaient facturés 25 000$ le premier et 15 000$ (seulement) les suivants… Oups !
La visite se termine. Le voyage en warholie a tenu ses promesses. Du beau qui fait du bien.
Debbie Harry
Le sublime Giorgio Armani